Aura été «Le Pacs de Clairefontaine » (en forêt de Rambouillet à 30 km au nord de Paris) qui a été conclut entre tous ceux qui étaient venus s’y promener ensemble fin 1980, après la Dissolution de son école obtenue par Lacan à l’issue du vote des membres de l’EFP , fin septembre 1980.
Une réponse aussi à la Bombe melmanienne, ayant entrainé la dispersion des milles-et-un.
Lacan observait tout ça, sans intervenir, sachant que c’était inéluctable. Il avait obtenu ce qu’il souhaitait , soit la dissolution de celle qu’il appelait « Monécole » à été réalisée en fin septembre 1980, Lacan par ailleurs avait déposé les statuts de la « CAUSE FREUDIENNE » fin 1980, à la Préfecture de Paris, avec sa fidèle secrétaire préférée et très sympa, Ma Dame Magloire.
Cette association Cause Freudienne, était une étape intermédiaire avant le projet de fonder une nouvelle école (avec les « Milles »que Lacan avait désignés ainsi – dont j’étais), qui lui avaient écrit sur sa demande « vouloir poursuivre avec lui ».
Lacan voulait « refaire la même chose mais autrement » (c’était son expression), qu’avec son EFP dissoute. La bande de Clairefontaine, était le premier cercle de la « bande » de Jacques-à-l’Air-Malin. Il y avait aussi son frère Dédé de la bande à Ruquier, des gens qui se couchent toujours très tard.
Yavé aussi, Domino sa très belle femme aux yeux couleur d’azur, Juju Miam-Miam, et aussi Colette Solaire peut-être aussi Catherine Millet ? Jean Guy Godinot (un ami proche de moi) et Laurence Bataille (fille de Silvia Bataille et de George Bataille), et de deux où 3 autres personnes dont je ne suis pas sûr de leur nom.
Je n’étais pas de cette bande.
Lacan recevait encore ses analysants, dont j’étais et avec qui je faisais mes contrôles avec lui depuis 1974 (tout en continuant mon analyse avec lui). Nous ne parlions jamais de cela, entre nous pendant mes séances et mes contrôles avec lui.Ce qui s’est passé est à peu près la chose suivante :
– Charles Melman a diffusé fin novembre 1980 un texte disant que dans toutes ces manigances, « Lacan n’y était pour rien ».
– D’où « la dispersion » des Milles-et-un !
– C’est là que cette bande de promeneurs dans la forêt de Rambouillet, ont décidé que pour eux ce serait « motus et bouche cousue » et peut-être aussi, « promis, juré, je crache par terre, et « crapeau bleu ! ».
Le pacte est le suivant : « Nous allons passer outre à la CAUSE FREUDIENNE », et nous allons fonder l’École de la Cause Freudienne (ECF).
Nous nous engageons à dire que c’est Lacan son fondateur (de « l’école des ses élèves », désignant ainsi l’ECF future). Lacan sera désigné comme étant son fondateur – la preuve puisqu’il en est le premier Président.
Voilà ce dont je peux témoigner, « en mon âme et conscience » (expression juridique de la bonne foi d’un témoin devant les tribunaux).
J’en étais parce que je voulais rester avec Lacan, je poursuivais avec lui ma cure et mes contrôles, jusqu’à fin mai, début juin 1981.
Nous nous sommes séparés en plein accord.
CQFD.
Intervention à l’EFP Du symptôme au Sinthome, qui est qui ? Patrick Valas, 9 septembre 1981.